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La vie et l’esprit du Mouvement français à travers quelques témoignages

Bruna, née Nardini

"A quel âge et dans quelles circonstances es-tu entrée aux Faucons Rouges" ?

Mon père, qui était militant socialiste, a fui l’Italie fasciste en 1929, il s’est installé avec sa famille à Clichy. Il appartenait comme beaucoup d’Italiens antifascistes à Paris, au
groupe Mattéotti qui avait constitué son propre groupe d’enfants, très vite rattaché aux Faucons Rouges au même titre qu’un groupe de quartier.

Que les Italiens antifascistes se regroupent et militent dans le groupe Mattéotti me semblait une bonne chose, mais, pour ma part, je n’avais pas envie d’y rester, par esprit internationaliste je voulais sortir du ghetto italien, je ne comprenais pas qu’il puisse y avoir des groupes nationaux particuliers, de la même façon, je ne comprenais pas l’existence
du SKIF , j’y étais même opposée.

Dans cet esprit donc, j’ai adhéré au groupe de Clichy à 18 ans en 1932, à l’origine du Mouvement ; Clichy était mon quartier, il était naturel que ce fût mon groupe. Là j’ai eu des gosses extraordinaires, il fallait aller les chercher et les raccompagner chez les parents ; un soir, je raccompagnais l’un d’entre eux qui m’avait pourtant dit "je ne t’inviterai jamais parce que chez moi, c’est pas beau, j’habite dans un garage" ; je lui dis alors qu’un garage cela devait être très intéressant et je l’accompagnai chez lui. La famille vivait entassée dans une sorte de loggia au fond du garage, la femme eut l’air suprise et gênée, d’autant plus gênée que j’affirmais attendre le retour de son mari elle me prévint qu’il serait complètement ivre.

En effet, je le vis arriver en chantant l’Internationale avec le litre final... il était pourtant membre du Parti socialiste et cela me choquait profondément. J’étais tellement idéaliste que son appartenance au socialisme me semblait incompatible avec son état d’ivrogne ; lorsque je me suis présentée à lui, cela l’a un peu dégrisé, il essaya de se justifier. Voilà comment étaient de nombreux ouvriers, même socialistes, c’est pourquoi nous avions conscience d’accomplir un travail très important.

"Justement, à propos d’alcoolisme, que penses-tu des "Lois Faucons", selon toi y avait-il une morale que je pourrais qualifier de puritaine ? "

Pour l’alcoolisme, tu vois, c’est important, mais il y avait pour la plupart d’entre nous, un certain recul par rapport à ces Lois, elles nous paraissaient importantes, mais elles n’avaient pas l’aspect sacré des promesses scoutes. D’ailleurs, voici une anecdote : je te parlerai d’Andrée Fleury, une Aide de la première heure, une intellectuelle qui faisait de la recherche ; un soir, on discutait justement de ces Lois, "ne pas fumer, ne pas boire d’alcool...", elle était très enrhumée et, après une discussion, réclama au garçon de café "un grog, bien fort ". Evidemment, j’étais morte de rire, mais les "puristes" comme Roger Foirier qui était présent, n’appréciaient pas du tout. Il est vrai que nous ne fumions pas et que nous buvions de façon tout à fait exceptionnelle. Par contre, ce qui m’apparaît, aujourd’hui, comme tout à fait exceptionnel, ce sont les liens d’amitié, de solidarité qui unissaient étroitement les Aides aux enfants et surtout les Aides entre eux. Une solidarité qui nous unit encore aujourd’hui.

"Quels sont tes souvenirs, comme Aide, en 1936 ?"

Le soir, nous allions dans les usines, nous, les Aides, avec les Pionniers pour discuter et puis on chantait des chansons, tout le répertoire révolutionnaire et folklorique y passait, les types chantaient avec nous, insistaient pour nous revoir ; nous repartions, portés par un sentiment extraordinaire. Nous avions vraiment l’impression d’être à l’avant-garde de quelque chose, nous, les Faucons Rouges, plus même que ni nous avions été au Parti Socialiste. Nous nous réunissions tout le temps.

"Justement, quelles ont été tes relations avec le Parti socialiste ?"

Je n’ai jamais pris ma carte au Parti socialiste, cela m’a valu beaucoup de démêlés avec la Fédération de la Seine  ; je leur expliquais que je ne pouvais pas sérieusement militer au Parti et m’occuper des Faucons Rouges, que l’on pouvait considérer mon travail dans le mouvement d’enfants comme un engagement socialiste, cela suffisait.

D’autre part, je considérais que très peu de militants socialistes comprenaient nos méthodes et nos objectifs, je redoutais par-dessus tout la vision "pots de fleurs" qu’ils avaient des enfants. On nous demandait de les "prêter" pour une manifestation, un congrès, ils chantaient et disparaissaient tandis que ces messieurs continuaient à traiter des choses sérieuses...

A l’occasion d’un congrès, je suis donc venue avec mes enfants de Clichy. Le buffet des congressistes était déjà dressé, visiblement ces messieurs regardaient et écoutaient
d’une oreille distraite les Faucons qui chantaient ; alors, prise de fureur, j’autorisais les enfants à se servir avant de partir, sans que l’on m’y eut autorisée et au grand scandale des militants.

En 1950, j’étais totalement solidaire du Secrétariat démissionnaire lorsque le Parti a cherché, par tous les moyens que je réprouvais, à prendre le contrôle du Mouvement. J’ai quitté les Faucons Rouges à ce moment-là et je me suis occupée de colonies de vacances pour la
municipalité de Clichy.

"A quels autres engagements politiques et syndicaux, les Faucons Rouges t’ont-ils conduite ?"

J’ai milité au Syndicat de la Chapellerie et, lorsque je suis entrée dans l’administration universitaire, au Syndicat de la Fédération de l’Education Nationale . J’ai toujours milité dans un syndicat.

Sur le plan politique, j’étais proche des trotskystes avant la guerre, je suis restée sympathisante du mouvement trotskyste après, sans bien appréhender leurs querelles."
( Octobre 1981 )

Gilberte, née Bouyé, groupe de Versailles

"Avant tout, je voudrais bien insister sur la coupure de la guerre ; avant-guerre, le Mouvement est très politisé, l’esprit qui règne est très militant, très utopiste, nous avions vraiment le sentiment de participer à une œuvre tout à fait originale. Avant-guerre, par exemple, les Aides payaient eux-mêmes leur participation aux sorties ou aux Républiques, ce qui n’est plus le cas après-guerre. "

"Quel était la nature du recrutement à Versailles ?"

Avant la guerre, il faut bien dire que les Aides appartenaient à ce que nous appellerions des "intellectuels", ils étaient instituteurs ou étudiants, beaucoup de ces aides venaient d’ailleurs du Mouvement scout qu’ils avaient rejeté par esprit antimilitariste. Les neuf dixièmes de nos aides sont partis dans toutes les dissidences, sauf Odette Kahane qui est toujours restée au Parti Socialiste, probablement à cause du groupe d’enfants, il ne faut pas oublier le caractère familial des Sections socialistes.

"Comment expliques-tu qu’il n’y ait pas eu beaucoup de Faucons Rouges dans la Résistance ?"

Il n’y en eut pas beaucoup, en effet, parmi ceux qui étaient encore dans le Mouvement en 1939, mais beaucoup d’Aides révolutionnaires avaient quitté le Parti socialiste et le Mouvement en 1938.

Pour en revenir au problème du recrutement, nous avions des enfants d’ouvriers, ceux des militants socialistes mais aussi, après 1936 et jusqu’en 1938-39, des enfants de communistes venus d’ailleurs des "Pionniers rouges"ou des garderies communistes.

"Par qui, et comment, étiez-vous aidés sur le plan local ?"

Nous avions la possibilité, grâce à nos Aides, de nous réunir dans le local de la C.G.T., mais c’est avant tout la loge maçonnique de Versailles qui nous aidait le mieux, elle abritait la section du Parti Socialiste et le groupe des Faucons Rouges.

"Quels étaient vos rapports avec la section socialiste de Versailles ?"

A Versailles, nous étions en très bons termes, je te rappelle le caractère familial de la section socialiste, nous travaillions en famille à la mise sous enveloppes des tracts, convocations, etc...

"Donc, vos rapports avec la famille étaient également bons ?"

Oui, pour les enfants de militants. Malgré tout, mon appartenance aux Faucons Rouges a quand même contribué à une certaine émancipation ; mon père voulait que je sois couturière,
j’étais bonne élève et je voulais être institutrice, eh bien, les militants socialistes et les Aides ont convaincu mon père de me laisser entrer à l’École Normale d’Institutrices.

"Justement, puisque tu désirais être institutrice, tu avais peut-être déjà le sentiment qu’il fallait "réformer" l’école ?"

Oui, nous sentions la différence qu’il y avait entre la pédagogie des Faucons Rouges (mixité, absence de hiérarchie) et l’école traditionnelle.

"Quelles anecdotes pourrais-tu raconter ? "

Une foule, mais à propos de la lutte contre le symbolisme dans le Mouvement, je me souviens du scandale que nous avions soulevé lorsque, dans une République, nous avions utilisé nos foulards comme cache-sexes et soutien-gorges par dérision.

"Que pensiez-vous, à Versailles du groupe SKIF ?"

Il n’y en avait pas à Versailles, mais nous les connaissions ; en fait, le mouvement était traversé par un puissant courant antisioniste, ce qui explique que beaucoup de groupes soient restés hostiles au SKIF (!).
(mai 1979)

Marcel Bernard

"Comment es-tu venu au Mouvement de l’Enfance Ouvrière, à quel âge, dans quelles circonstance ?"

C’est mon père, militant S.F.I.O. ’’bon teint", qui m’y a conduit. J’avais dix ans en 1938 et j’étais alors dans mon pays natal, à Nîmes dans le Gard.

Je n’ai participé à aucune République avant la guerre mais j’avais entendu parler des
République de Brighton et de Liège qui se sont tenues en 1937 et 1938.

Je deviens Aide en 1945, à l’âge de 16, 17 ans, et participe, à ce titre, aux Républiques des Mureaux en 1945, de Bordeaux en 1946, de Mont-Louis en 1947, de Crotnay et de Hollande en 1948.

"A quels engagements politiques ou syndicaux, les Faucons Rouges t’ont-ils conduit ?"

Je suis devenu P.D.G. élu d’une Société Coopérative Ouvrière de production, fondée avec des copains, après un stage en sanatorium en 1953. Ceci représente pour moi un engagement
total très important, j’ai toujours considéré que mon expérience "faucon" m’avait été d’une aide énorme sur le plan de la solidarité et de mes rapports humains".
(octobre 1981)

Jacques et Simonne Lacapère

Comment nous sommes venus aux Faucons ?

Jacques y était avant moi en tant que membre des Jeunesses socialistes de Versailles. Dès la semaine qui a suivi notre mariage (nous avions 37 ans à nous deux), nous nous sommes
inscrits aux Jeunesses socialistes de Vincennes. Nous restions Faucons de coeur, mais nous n’avions pas les moyens de payer notre participation aux Républiques et nous avons dû nous résoudre (on était en 1935) à faire des colonies de vacances peu payées mais non payantes, celles du Secours rouge d’où nous avons été exclus comme trotskystes en 1938 (après que le Congrès de Boulogne ait voté l’exclusion des trotskystes des Jeunesses
socialistes
).

Pendant la guerre nous avons participé à la création des Centres d’Entraînement qui nous employaient comme instructeurs et, tout en faisant la classe et des colonies de vacances, nous passions une partie de notre temps libre à la bibliothèque du Musée pédagogique , rue d’Ulm, à potasser la psychologie, l’éducation nouvelle, à rechercher les traces des
éducateurs socialistes, surtout Robin. Nous avons même été candidats aux postes d’instituteurs de Cempuis , mais nous n’avons pas été admis (c’était la guerre) parce qu’à une question du Directeur, nous avons avoué avoir été membres des Auberges
de Jeunesse.

Dès juin 1944, nous avons, avec des copains des Jeunesses socialistes, créé la communauté d’enfants de Beau Soucy dans le parc de laquelle les Faucons se sont empressés de venir camper. C’est comme ça que Jacques est devenu Président du Mouvement de l’Enfance Ouvrière en 1945 ou 1946 ; Odette Kahane était la Secrétaire, moi, je restais à Soucy.

Nos relations avec les Éclaireurs ?

La plupart des responsables plus ou moins clandestins des Centres d’Entraînement étaient des Éclaireurs de France  : Pierre Dejean qui est mort déporté, Henri Laborde et la majorité des instructeurs. Nous étions là, parce qu’en 1936, nous avions suivi le stage organisé dans l’école de Saint-Louis en-l’Ile par certains de ceux qui devaient créer les Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Éducation Active . Soucy, centre des stages , servait à de jeunes résistants, généralement Éclaireurs de France , qui avaient besoin d’une étape discrète. Après la guerre, les E.D.F. nous ont demandé d’animer leurs débats sur la coéducation.

Les principes Faucons nous ont servi à inventer une des premières "communautés éducatives", réunies depuis, à l’Association Nationale des Communautés Éducatives dont Jacques a été le Secrétaire Général élu pendant 25 ans. Nous y avons trouvé les éléments d’une éducation globale, plus socialisante que celle des membres du Groupe Français d’Éducation Nouvelle (dont nous faisions d’ailleurs partie). Ils nous ont aussi inspiré les principes d’une éducation intellectuelle qui n’est pas seulement la transmission de connaissances, mais aussi l’entraînement actif à juger, raisonner, penser et s’exprimer. Cet
aspect d’une éducation socialiste, nous le devons peut-être à Decroly ? Avec Freinet, nos rapports ont été fraternels, c’est-à-dire, plus ou moins ambivalents. Pendant la guerre, j’étais avec des enfants parisiens en "centre d’évacuation" en Normandie.
Je voulais tirer un journal, j’avais obtenu d’un imprimeur nommé Suigaroff (un menchevik), une presse qu’il avait auparavant donnée à un groupe d’enfants espagnols qui n’en avaient hélas plus besoin. J’écris à Freinet, il me répond qu’on ne peut pas
imprimer avec du matériel de professionnels. Alors j’ai fait un petit stage dans l’imprimerie de Suigaroff, tiré un journal mensuel en Normandie, puis à Soucy et envoyé fidèlement chacun des cent et quelques numéros à Freinet. Notre expérience a enrichi
la Coopérative de l’Enseignement laïque , certains de ses membres
sont venus à Soucy et ont pris mon système de ’’brevets’’.

Un de nos anciens moniteurs, Pierre Guérin, a mis sur pied tous les stages d’audio-visuel de la Coopérative de l’Enseignement Laïque et toute la série des "B.T. sonores" [1]

Nous avons aussi transmis une partie du message "faucon" en animant de 1951 à 1976, les stages de maîtres d’écoles de plein air, puis d’instituteurs, de directeurs, d’inspecteurs
d’établissements "spécialisés". (septembre 1982)

Simone Lacapère a également publié les ouvrages suivants :

  • " Beau Soucy, Communauté d’enfants "
  • " Casse Noisette ou la Charité "
  • " Souvenirs de la Maison de Verre " (Éditeur Maubert et Cie - 56, rue des Petites Ecuries, Paris,)
  • " Le métier de parents ", (distribué par les Presses Universitaires de France).

Le groupe de Tunisie

Souvenirs recueillis auprès de Lucienne Cohen-Hadria, Marguerite Bijaoui, Marcel Timsit.

Il existait, en Tunisie, deux mouvements de jeunesse : les Scouts unionistes , seul mouvement scout en Tunisie et le mouvement juif, U.J.J. (Union des Jeunesses Juives) . Marcel Timsit qui appartenait aux Scouts unionistes , assiste, à Paris, à une conférence sur les Faucons Rouges en 1933. A son retour, il convainc la Fédération Socialiste de Tunisie  [2] de créer un mouvement d’enfants.

Les Faucons Rouges tunisiens vont recruter principalement des enfants de militants socialistes mais aussi de syndicalistes, notamment chez les cheminots de la région de Gafour dans la banlieue de Tunis, milieu composite où se côtoient, Maltais, Siciliens, Français.

Ils n’ont jamais eu beaucoup de succès auprès de la population arabe malgré quelques exceptions dont Habib Ben Smala, Rédacteur à "Tunis Socialiste" [3], fort apprécié par Bourguiba qui ne lui donnera pas pour autant de responsabilités politiques après l’indépendance de la Tunisie. Les causes de cette désaffection sont aujourd’hui assez compréhensibles mixité, internationalisme...

Par contre, le mouvement recrutait beaucoup d’enfants juifs, fils de militants socialistes, ce qui ajoutait aux difficultés des relations Juifs/Arabes. Ces enfants, souvent élevés (surtout les filles) de façon très traditionnelles ont appris à tolérer, accepter les autres enfants, à regarder autrement les arabes et à forcer les convenances familiales. Ils en tirent tous un sentiment d’émancipation extraordinaire.

En 1937, le mouvement comptait une trentaine d’enfants minimum, une centaine, en 1938.
Grâce à la "Caisse de solidarité", c’est-à-dire à l’entraide de l’ensemble du Mouvement français, le groupe de Tunisie eut la possibilité de participer aux grandes Républiques Internationales, celles de 1938 à Brighton en Angleterre, de 1939 à Wandres en Belgique et l’on se souvient d’avoir été tout à fait inconscient de la menace de guerre lorsque le groupe reprit, le 3 août 1939, le dernier bateau.

Après-guerre, la "Caisse de Solidarité" ne joue plus, mais l’effort du groupe tunisien, conjugué à celui du Parti socialiste leur permet d’envoyer des enfants aux Républiques de Biarritz en 1946, de Mont-Louis en 1947, de Crotnay en 1948, de Sainte-Marie-aux-Mines en 1949.

La participation des Faucons Rouges aux événements politiques, fêtes ou cérémonies qui ponctuaient la vie quotidienne des militants français de 1934 à 1939, était bien différente enTunisie où l’on se souvient seulement d’avoir participé au défilé du ler mai marquant l’avènement du Front Populaire.

Pas de friction avec leur Parti dont le Siège était assez vaste pour accueillir les Faucons Rouges.

Enfin, leur regard était totalement tourné vers la France ; ils affirmaient que Constantine se trouve à 3 000 kilomètres de Tunis pour justifier le peu d’intérêt et de curiosité qu’ils portaient aux autres pays d’Afrique du Nord et surtout de l’Algérie. (Il n’y aura d’ailleurs pas de Mouvement de l’Enfance Ouvrière en Algérie, excepté à Oran, où le groupe eut bien du mal à assimiler sa pédagogie).

Les Faucons Rouges de Tunisie ont été assez peu attentifs à la sensibilité nationaliste de leurs compatriotes. (mars 1982)

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[1B.T., Bibliothèque du Travail, Publication destinée à la jeunesse, fondée par C. Freinet.

[2Élie Cohen-Hadria, en est le Secrétaire

[3Organe de la Fédération socialiste.